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Pascal Siakam, premier Camerounais au sommet de la NBA

Pascal Siakam
Pascal Siakam (d) des Toronto Raptors lors du match 6 de la finale NBA face aux Golden State Warriors, Ă  Oakland, le 13 juin 2019 I GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / EZRA SHAW

Temps de lecture : 2 mn 🕗

Pascal Siakam n’a pas perdu de temps: il est devenu jeudi aprĂšs seulement deux saisons complĂštes en NBA le premier Camerounais Ă  remporter le titre le plus convoitĂ© et prestigieux du basket.

A 25 ans, Siakam est entrĂ© dans l’histoire du Cameroun et s’est fait une place aux cotĂ©s des stars locales du football, le sport-roi dans son pays.

Avec les Toronto Raptors, ils ont mis fin au rÚgne des Golden State Warriors qui avaient remporté les deux précédents titres.

Le natif de Douala avait marquĂ© les esprits lors du premier match de la finale 2019 oĂč il a Ă©coeurĂ© Stephen Curry et ses coĂ©quipiers avec 32 points et un impressionnant 14 sur 17 au tir.

Sa production offensive a flĂ©chi dans les matches suivants (12, 18, 19 et 12 points), mais l’ailier a fait mal aux Warriors dans le match N.6 dĂ©cisif, remportĂ© 114-110, avec ses 26 points et 10 rebonds.

Il a surtout inscrit le panier qui a fait plier Golden State Ă  18 secondes de la sirĂšne. Il a redonnĂ© trois points d’avance Ă  son Ă©quipe qu’il avait mise en fĂącheuse posture quelques secondes plus tĂŽt, en perdant un ballon important.

“Quand j’Ă©tais enfant, je ne pouvais pas rĂȘver que je pourrais un jour vivre ça et je pense que beaucoup d’enfants se disent la mĂȘme chose, mais je leur dis: + Regardez-moi, j’Ă©tais un petit gamin dĂ©charnĂ© du Cameroun et maintenant je suis champion”, a-t-il expliquĂ© en confĂ©rence de presse.

“Je veux leur dire que c’est possible, si tu crois en quelque chose et que tu travailles. Cela peut sembler clichĂ©, mais c’est la vĂ©ritĂ©, j’en suis la preuve”, a poursuivi celui qui devrait recevoir fin juin le trophĂ©e de joueur ayant le plus progressĂ©.

“Je continue d’apprendre”

Siakam.

S’il n’est pas le premier Africain sacrĂ© champion NBA (les NigĂ©rians Hakeem Olajuwon, avec Houston en 1994 et 1995, et Festus Ezeli avec Golden State en 2015 l’ont devancĂ©), ce titre est l’apothĂ©ose d’un incroyable parcours oĂč rien ne le prĂ©destinait Ă  un tel scĂ©nario.

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Pascal Siakam (d) des Toronto Raptors lors du match 6 de la finale NBA face aux Golden State Warriors, Ă  Oakland, le 13 juin 2019 I GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP / Thearon W. Henderson

ÉlevĂ© dans une famille catholique pratiquante, il Ă©tait destinĂ© Ă  devenir prĂȘtre et a connu les rigueurs du sĂ©minaire.

PassionnĂ© de football, il se met Ă  contrecoeur au basket pour suivre ses frĂšres aĂźnĂ©s. Il est aussitĂŽt repĂ©rĂ© lors d’un stage organisĂ© en 2011 au Cameroun par son compatriote Luc Mbah a Moute, qui joue en NBA depuis 2008.

Il quitte le Cameroun en 2013, d’abord pour un lycĂ©e du Texas, avant d’intĂ©grer l’universitĂ© du Nouveau-Mexique.

C’est lĂ  qu’il apprend le dĂ©cĂšs de son pĂšre et qu’il doit renoncer Ă  rentrer au Cameroun pour assister aux obsĂšques pour ne pas compromettre sa carriĂšre et son visa.

DraftĂ© en 2016 par Toronto, il a d’abord dĂ» faire ses preuves en G-League, le championnat des Ă©quipes rĂ©serves des franchises NBA, avant de grappiller du temps de jeu la saison derniĂšre et d’exploser cette saison.

“C’est simplement dĂ» au fait que je joue plus souvent et plus longtemps. Comme j’ai commencĂ© Ă  jouer au basket tard, il y a encore plein de choses que je continue d’apprendre”, avait-il expliquĂ© avant le premier match de la finale.

Et sur ce qu’il a montrĂ© durant cette finale, il apprend vite.

AFP

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