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Ludovic Chelle : « Je n’ai pas vu le temps passer, jamais eu l’impression de travailler »

Ludovic Chelle

Temps de lecture : 2 mn đź•—

Ludovic Chelle, qui a fêté ses 40 ans le 3 janvier, performe toujours en Nationale 1 à Pont-de-Chéruy, au sein d’une équipe qui rend visite au Caen BC vendredi soir (20 h). Formidable shooteur, amoureux fou de son sport, l’arrière a disputé son premier match professionnel en mai 2001… Sans aucune nostalgie, il revient sur sa carrière, évoque sa longévité, les joueurs qui l’ont marqué et son passage au Caen BC dans un entretien riche et passionnant.

Ludovic, instinctivement, les noms de Jim Bilba, Yann Bonato et Laurent Sciarra, ça vous évoque quoi ?

Laurent Sciarra a été mon coéquipier à Paris… (Il réfléchit). Hormis le fait qu’ils soient des grands joueurs, des légendes, ça ne m’évoque pas grand-chose.

Le 9 mai 2001, vous disputez votre premier match professionnel avec Antibes. En face, il y a l’Asvel de Bilba, Bonato, Sciarra…

C’était à Villeurbanne ? Ah oui, je m’en souviens. J’avais joué 2 ou 3 minutes (2 minutes, 3 points, 1 passe). Comme je m’entraînais avec de sacrés joueurs à Antibes, je n’avais pas été plus impressionné que ça. J’étais surtout impressionné par mes propres coéquipiers. J’étais admiratif, j’espérais atteindre un jour leur niveau. C’est aujourd’hui, avec du recul, que je me rends compte du privilège que j’ai eu de côtoyer des joueurs aussi exceptionnels.

« Il suffit de cligner des yeux pour avoir 20 ans de plus et être proche de la fin de sa carrière »

Ce qui nous interpelle, c’est cette date du 9 mai 2001. En janvier 2023, vous êtes toujours sur les parquets et compétitif…

Ça, c’est une fierté. Et je n’ai pas vu le temps passer. Il y a une phrase qui me revient souvent en tête : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie ». J’ai bossé pour en arriver là et pour tenir si longtemps mais au fond, je n’ai jamais eu l’impression de travailler. J’ai connu des périodes difficiles, des blessures, mais je me suis toujours régalé. Le basket a toujours été fun, sympa et il l’est encore aujourd’hui. Très régulièrement, je dis à mes coéquipiers de donner leur maximum parce qu’il suffit de cligner des yeux pour avoir 20 ans de plus et être proche de la fin de sa carrière. Une saison passe vite, une carrière aussi. J’ai vécu tout ça à cent à l’heure et j’ai adoré chaque moment. Si c’était à refaire, je referais tout à l’identique.

Grandir dans le basket aux côtés de Michael Ray Richardson ou Stéphane Ostrowski, c’est un privilège ?

J’ai énormément appris à leur contact. J’étais jeune et je ne réalisais pas vraiment que Micheal Ray Richardson avait 46 ans et qu’il était toujours aussi performant. Je ne me rendais pas compte du monument qu’était Stéphane Ostrowski. C’est aujourd’hui, après avoir emprunté un chemin qui ressemble au leur, toutes proportions gardées évidemment parce que je suis à des années-lumière de leur niveau, de la qualité et de la longévité de ces joueurs. Ray Richardson était craint par Michael Jordan et Magic Johnson quand il défendait sur eux. Dans l’histoire du basket, au-dessus de lui, il n’y a pas mille joueurs. C’est un honneur, une fierté d’avoir évolué avec ces monuments-là.

Quel coéquipier vous a le plus impressionné ?

Il y en a eu beaucoup. Ă€ Roanne, Dewarick Spencer et Aaron Harper Ă©taient impressionnants. Ă€ Bourg-en-Bresse, j’ai jouĂ© avec Kareem Reid, un magicien. Laurent Sciarra, Eric Micoud Ă  Paris… J’ai…Lire la suite ici.


Source : Ouest-France

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