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NM2 : SYLVAIN LAUTIÉ PRÊT POUR UN NOUVEAU DÉFI

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Ancien coach professionnel passé par Nancy, club avec lequel il a remporté la Coupe Korac en 2002, ou encore par Levallois, Besançon, Boulazac, avec qui il a obtenu à chaque fois des montées, Sylvain Lautié revient sur son aventure à Gardonne (NM3 puis NM2) et sur la suite qu’il souhaite donner à sa carrière.

Comment expliquez-vous votre choix d’être devenu l’entraîneur depuis une équipe de NM3 à l’été 2014 ?

En dix ans de coaching professionnel, j’ai fait monter un club en Pro B (Levallois), deux en Pro A (Besançon et Boulazac), et on a obtenu la montée avec Gardonne en N2 l’an passé. Mais c’est un métier prenant, que l’on ne peut pas faire à moitié. J’ai seulement pris six mois de repos juste après Paris Levallois, et un an et demi après Besançon. Derrière mon aventure avec Boulazac, j’avais donc besoin de souffler. Régulièrement, il est important de prendre du recul par rapport à la pression quotidienne du métier. Il faut savoir se poser les bonnes questions, réanalyser sa vision du basket, l’évolution du jeu et des générations, afin de pouvoir repartir en étant performant. En venant à Gardonne, j’ai eu un peu plus de temps pour passer par toutes ces étapes. Ce club me permettait également de concilier ma réflexion personnelle, le coaching en N3, et le projet que j’avais avec le Mali, et qui courrait de janvier à août 2015. Je ne pouvais pas me permettre d’aller en professionnel et ne pas être là sur la pré-saison dans un nouveau club, où il y aurait forcément eu beaucoup de choses à faire.

En parallèle, vous avez connu une belle aventure avec le basket africain, en redevenant le sélectionneur du Mali.

J’ai découvert lors de mon premier projet avec le Mali, en 2005. Pour cette première expérience, j’avais fais des erreurs. Le basket africain est plus athlétique, plus physique, beaucoup basé sur l’impact et la défense. C’est aussi une autre culture, il faut connaître les us et coutumes. Plus on participe à des projets en Afrique, plus on est capable d’être performant. La deuxième fois, en 2015 donc, on a trouvé les bons compromis, le staff malien qui m’entourait a fait du bon travail, comme la DTN et la Fédération Malienne de Basket avec le président Jean-Claude Sidibé et le secrétaire général Seydou Maïga. On a fait une très belle préparation, le Mali est passé de la quinzième à la septième place lors de cette CAN, on a battu le record de spectateurs sur un match de basket en Afrique (15 000 personnes lors du quart de finale contre la Tunisie, NDLR)… C’était une belle aventure, très riche humainement.

Après deux saisons de break dans le basketball professionnel, où en êtes-vous aujourd’hui sur vos réflexions en terme de jeu ?

Il faut se poser les bonnes questions. En faisant des breaks actifs comme je le fais, on peut tenter de nouvelles choses dans le jeu. A l’ESG par exemple, je joue sans pivot, un peu comme pouvait le faire Charly Auffray avec son high post offensive, mais en l’adaptant au jeu moderne et à la règle passée de trente à seulement vingt-quatre secondes. Un autre exemple est le jeu sans ballon. Je me suis ainsi aperçu que je n’insistais pas assez sur cet aspect du jeu. En le travaillant avec Gardonne, on a obtenu des coupes franches sur demi terrain qui nous donnent six ou sept paniers faciles sur des lay-ups, augmentant le pourcentage de réussite de l’équipe.

Votre vision sur ce qui se passe autour des terrains de basketball a-t-elle évolué ?

Le métier d’entraîneur est un métier de cycle. Pour partir sur un nouveau cycle, il faut de nouvelles idées, de nouvelles réflexions. En restant en professionnel, on est dans l’immédiateté, on n’a pas le temps de prendre le recul nécessaire pour évoluer. Après, je recherche toujours de vrais projets, bien structurés et….lire la suite

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