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L’onde de choc qui ébranle le monde du sport suite à la disparition de Mohamed Ali n’a pas épargné Oakland. Alors que les Warriors et les Cavs s’apprêtent à croiser le fer pour la deuxième fois ce dimanche, tous les acteurs de la finale ont tenu à partager leurs émotions et les souvenirs qu’ils gardent du plus grand sportif de tous les temps.
LeBron : « Sans lui, je n’en serais pas là »
Plus que le boxeur, c’est l’homme qui a profondément marqué leurs esprits. Et qui d’autre que le King pour aborder celui qu’on surnommait le « King of all Kings ».
« Sans Mohamed Ali, je ne serais pas dans la position dans laquelle je suis aujourd’hui, » explique LeBron James. « Nous connaissons le boxeur exceptionnel qu’il était, mais je pense que ça ne représente que 20% des raisons pour lesquels il était aussi populaire. Il a du abandonner sa ceinture et tout ce qu’il avait accompli aux noms de ses idées. Il a fini en prison pour défendre ce en quoi il croyait à une période où il était difficile pour les afro-américains de simplement marcher dans la rue. Il a sacrifié sa vie pour offrir un meilleur monde aux générations suivantes. Si aujourd’hui, je peux aller dans le monde entier, c’est grâce à Mohamed Ali car il était la première icône. Il est le plus grand sportif de tous les temps et ça n’a rien avoir avec ce qu’il a accompli sur le ring. »
Alors que les sportifs d’aujourd’hui possèdent une tribune pour s’exprimer sur tout et n’importe quoi, peu saisissent l’opportunité de suivre l’exemple de celui qui a fait tomber de nombreuses barrières pour changer le monde.
Assis au premier rang de l’Oracle Arena après l’entrainement des Warriors, Ron Adams, 68 ans, est l’une des seules personnes présentes dans la salle à avoir vécu à la même période que Mohamed Ali. Le technicien revient alors sur l’impact du boxeur tout en regrettant la timidité des sportifs d’aujourd’hui.
« C’est une personne que je respectais énormément parce qu’il avait le courage de ses convictions. C’était une époque différente. Nous avions besoin de changements culturels et les individus qui ont pris la parole et permis ces changements étaient extrêmement courageux. Aujourd’hui, les joueurs sont façonnés par les gens autour d’eux qui essaient à tout prix de les enfermer dans une image de marque qu’il ne faut absolument pas heurter. »
Barnes : « C’était un activiste à temps complet »
Sur ce sujet, Stephen Curry pourrait converser pendant des heures. Le double MVP fait partie de ceux qui saisissent l’opportunité d’être dans la lumière pour véhiculer les valeurs qu’il défend. Son témoignage rejoint celui de son entraîneur tout en offrant une certaine nuance.
« Tout dépend de la façon dont vous vous utilisez la tribune qui vous est offerte. Je ne prends pas ça avec des pincettes, » décrit-il. « En tant qu’athlète de haut niveau, nous devenons des exemples, qu’on le veuille ou non. Quand vous vous exprimez sur des sujets sensibles, vous devez prendre vos précautions. C’est un équilibre délicat à trouver car peu importe vos propos, vous allez offenser une partie de la population. Mais ça fait partie de la notoriété et c’est à vous de décider si c’est important pour vous ou non. Ali était l’exemple même de comment utiliser cette tribune pour exprimer vos croyances sans vous soucier de ce que les gens vont dire. »
À l’instar de Ron Adams, Jerry West a non seulement ressenti l’impact de Mohamed Ali mais il a également pu le côtoyer lors des Jeux olympiques de Rome en 1960. « Sa présence, son aura étaient incroyable, c’était comme si que vous étiez en présence de Dieu, » raconte-t-il avec des yeux pétillants. « Il a fait ce qu’aucun athlète n’a jamais osé faire, » continue-t-il.
Steve Kerr proclame souvent qu’il faut remettre les choses en perspective, et que ce que ses joueurs sont en train d’accomplir ne représente pas grand chose. Ce n’est que du sport. Il y a des choses plus graves, plus importantes et Harrison Barnes résume parfaitement cet état d’esprit en évoquant la mémoire de Mohamed Ali.
« On entend souvent les athlètes dire qu’ils sont concentrés sur leur sport, qu’ils ne veulent pas être distraits mais Ali était le meilleur et c’était un activiste à temps complet ! C’est pour cette raison qu’il est considéré comme le plus grand sportif de tous les temps. »
Source : Basket usa
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